Le début d’année est, pour beaucoup d’entre nous, assimilé à la galette des rois.
Que ce soit à la fin d’un repas de famille, avec des amis, ou le temps d’une pause au boulot, personne n’a pu échapper à la phrase « Tu prendras bien une part de galette ? »
Nous sommes donc tous des fins connaisseurs de la galette de manière gustative, mais le sommes-nous tout autant concernant son histoire ?
Afin de parfaire nos connaissances à ce sujet, penchons-nous sur ses origines…
Une fête romaine pour origine
Cette tradition remonte à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…
En effet, cette célébration puise ses sources des fêtes romaines durant les Saturnales.
Les Saturnales sont des fêtes permettant de célébrer le dieu Saturne. Ces dernières se célébraient durant la fin du mois de décembre, au moment du solstice d’hiver.
Au cours de cette période, les classes sociales disparaissaient et un repas était organisé où maîtres et esclaves participaient comme des égaux. À la fin du repas, un gâteau ou une galette dorée et ronde rappelant le soleil était partagée. À l’intérieur de celle-ci se cachait une fève (un haricot), qui permettait à celui qui le trouvait d’être nommé « le roi d’un jour ».
Ce « roi d’un jour » possédait alors le privilège de voir tous ses désirs exaucés au cours de la journée.
Les différentes parts de galette étaient distribuées à l’aveugle, afin que tous puissent être égaux dans l’obtention de cette « fève ». Pour cela, c’était le plus jeune de la famille, qui, après s’être installé sous la table, devait associer une part de galette à un membre de la famille.
Célébration du 6 janvier ou du premier dimanche de janvier ?
Maintenant que nous savons d’où vient la galette, posons-nous la question suivante :
« Mais quand mange-t-on réellement la galette ? »
Pour y répondre, il nous faut remonter le temps, à l’époque du christianisme.
L’Église s’est inspirée de cette tradition romaine afin de célébrer l’arrivée des trois Rois mages auprès de l’enfant Jésus. Cette célébration étant nommée Épiphanie.
Selon les écrits, Balthazar, Melchior et Gaspard auraient mis douze jours après avoir appris la nouvelle, pour se rendre au chevet du nouveau-né. Cela nous ramène donc à la date du 6 janvier.
Cependant, cette date n’est pas partout un jour férié. Par exemple, le 6 janvier est un jour férié en Espagne, mais ce n’est pas le cas en France.
Afin de remédier à cela, dans les endroits où l’Épiphanie n’est pas un jour férié, il a été instauré que cette fête se célèbrerait le premier dimanche de janvier. Cela permet à ceux qui travaillent de pouvoir quand même commémorer cette fête.
Et concernant la fève ?
Dernier élément concernant notre galette, et pas des moindre, la fève !
Pendant longtemps, le haricot servait à désigner le roi ou la reine. Celui-ci devait par la suite offrir la prochaine galette.
Ce n’est qu’en 1875, que les fèves en porcelaine de Saxe (production allemande) ont fait leur apparition.
Il faudra attendre quelques années supplémentaires pour voir apparaître des fèves en porcelaine produites en France (à Limoges précisément).
Au cours de l’histoire, ces fèves se sont misent à prendre différentes formes. Et par là même, les collectionneurs de fèves, prénommés les fabophiles, ont vu le jour.
Une dernière part de galette ?
Cette galette des rois a donc dépassé les âges et les frontières religieuses pour permettre au plus grand nombre de pouvoir la consommer sans modération.
Cette dernière est traditionnellement à la frangipane, mais de plus en plus de variantes ont vu le jour, comme celle à la compote de pomme, au chocolat ou encore la brioche des rois, et bien d’autres variantes existent.
Vous voilà donc fin prêts pour épater votre entourage lors de votre prochaine dégustation !
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