La chambre des merveilles : du rêve à l’espoir

La saison hivernale approche. N’est-ce pas le moment idéal pour s’installer confortablement dans son canapé, en face de la cheminée, une tasse de chocolat chaud fumant posée sur la table basse et un roman plein d’émotions dans les mains ? Si l’idée te tente, alors La chambre des merveilles de Julien Sandrel, une magnifique histoire sur l’amour maternelle, est exactement le roman qu’il te faut.

Après, si tu lis cet article alors que les premiers bourgeons sont apparus ou que les fleurs ont embelli le paysage, n’aies crainte ! Ce livre peut tout aussi bien se lire paisiblement dans un parc, à l’ombre d’un arbre, les rayons du soleil réchauffant l’atmosphère.


“Ne rêve pas pas ta vie mais vis tes rêves.”

Julien Sandrel applique parfaitement cette citation de Bernard Asleyr dans son roman La chambre des merveilles, une histoire bouleversante sur la dévotion d’une mère.

Un bref aperçu de l’histoire

Commençons notre aventure par le résumé de cette pépite littéraire.

C’est donc l’histoire de Thelma, mère célibataire, très prise par son travail et de son fils Louis, adolescent de 12 ans.

Par un samedi matin ensoleillé, ils doivent rejoindre la mère de Thelma pour leur brunch mensuel. Au cours du trajet, Louis souhaite parler à sa mère du fait qu’il est amoureux pour la première fois. Thelma, au téléphone avec son supérieur, ne prête guère d’importance aux paroles de son fils. Mécontent d’être délaissé par sa mère au profit de son travail, Louis enfile son casque et, planche de skate sous les pieds, traverse la rue à fond. C’est à ce moment-là qu’un camion le percute de plein fouet. Louis sombre alors dans le coma. Le verdict des médecins est sans appel. S’il n’y a pas d’amélioration dans les quatre prochaines semaines, alors il faudra débrancher son respirateur.

Quelques jours après l’accident, Thelma rentre dans la chambre de son fils et découvre un carnet sous le matelas. Ce carnet s’intitule « Mon carnet des merveilles ». Au fil des pages, Thelma découvre les rêves de son fils. Les expériences qu’il aimerait faire au cours de sa vie. Elle prend alors la décision de réaliser ces « merveilles ». Elle lui raconte ensuite ses aventures afin de lui donner envie de se réveiller, pour qu’à son tour, il puisse vivre toutes ces expériences !

Bande d’annonce du livre – La chambre des merveilles – Julien Sandrel – Edition Calmann Lévy

Alors ? Le résumé t’inspire ? Si ce n’est pas le cas, laisse-moi une chance de te faire changer d’avis en te donnant mes impressions.

Premières impressions de l’ouvrage

Sa couverture, explosive de couleurs, attire mon regard, et me voilà avec le résumé sous les yeux.

Celui-ci me plaît, je sens qu’il peut me faire vivre de véritables émotions. C’est cela qui me satisfait autant dans la lecture. C’est aussi ce que j’attends d’un roman. Le fait qu’à travers des mots, des phrases, sans avoir besoin de plus, l’auteur arrive à me faire voyager. Qu’il me fasse ressentir tellement d’émotions que je peux rire ou avoir les larmes aux yeux, seule devant mon livre.

Je veux ressentir la détresse de Thelma, sa dévotion à accomplir les rêves de son fils. Je veux vivre ces merveilles avec eux. Rire des possibles situations rocambolesques lors de la réalisation des rêves de Louis. J’imagine que voir une femme d’une quarantaine d’années réaliser les rêves de son fils adolescent, doit donner des scènes plutôt cocasses.
Et crois-moi, je n’ai pas été déçue.

Immersion totale : A la découverte des personnages

Lors de ma lecture, j’ai fait la connaissance d’une mère qui réalise que la priorité dans la vie, ce n’est pas le travail, mais la famille. Que d’exprimer à haute voix ses sentiments à l’égard de son fils, est bien plus salvateur pour les deux êtres que de le penser uniquement.

Cette mère est aussi une femme qui prend conscience qu’elle n’a pas vraiment de vie sociale. Mais qui, au fil de l’histoire, fait des rencontres et s’autorise petit à petit à s’épanouir. Et ce, malgré la culpabilité de continuer à vivre alors que son fils est dans le coma. 
J’ai éprouvé de la joie quand elle accepte enfin de s’ouvrir aux autres. Mais j’ai aussi ressenti sa tristesse, quand elle parle à son fils et que celui-ci ne peut lui répondre. J’ai également été peinée quand, lors des premiers jours après l’accident, elle se laisse submerger par ses émotions et sombre dans une dangereuse spirale.

Cette même femme, évolue au fil des pages. Elle se remet en question. Elle finit par comprendre que le soutien, le réconfort et l’amour d’une mère n’a pas de prix. Grâce à cela, elle accepte de faire la paix avec sa propre mère, Odette, avec laquelle la communication était difficile.
Odette, qui de son côté, bien qu’au départ repoussée par sa fille, sera présente et l’épaulera tout au long de cette aventure.

Et enfin, j’ai fait la découverte d’un adolescent, qui, bien qu’étant dans le coma, a conscience du monde extérieur. Il prend d’ailleurs conscience de l’amour de sa mère à son égard.
J’ai ressenti ses fous rires, alors que sa mère lui raconte ses diverses aventures. De même, je me suis attristée avec lui, lorsqu’il se met à éprouver une pointe de jalousie envers sa mère, qui réalise ses rêves à lui. Lui qui ne peut rien faire d’autre que de penser en étant allongé dans son lit d’hôpital, endormi aux yeux des autres. Cette tristesse est d’autant plus présente lorsqu’il accepte le fait que même en ayant son fils dans le coma, sa mère reprend goût à la vie.

Couverture du livre – © La chambre des merveilles – Julien Sandrel – Calmann Lévy – 2018

Fin du périple : Une claque émotionnelle

J’ai à peine le temps de réaliser que j’ai commencé cette histoire que les dernières lignes arrivent. Et c’est les larmes aux yeux, mais le sourire aux lèvres que je referme ce roman, commencé le matin même.

C’est un livre à l’image de sa couverture, haut en couleurs et en émotions !
Le style d’écriture est fluide et agréable.
La lecture est poignante, rire et tristesse s’entremêlent.
Un petit aparté féministe est fait durant quelques pages, pendant lesquelles la position de la femme dans une entreprise est dévalorisée. Entreprise dans laquelle les remarques et insinuations désobligeantes sont présentes, alors même que l’on y prône l’égalité homme/femme.
Alors certes, c’est un passage rapide dans l’histoire, mais le sujet reste tout de même abordé.
Le roman nous montre également l’humanité du service hospitalier, en passant de la sympathie des infirmières, à l’entraide des parents entre eux.

Bien qu’un peu tragique au début, c’est un livre sur l’espoir, sur les liens entre les êtres humains, sur les sentiments.
La chambre des merveilles est donc un livre sur la vie et sur les rêves.

Evidemment, certains des rêves accomplis ne seraient pas si faciles à réaliser dans la vie réelle. J’imagine que se faufiler dans la loge de Maître Gims* lors de la soirée des NRJ Music Awards, pour ensuite faire un duo avec, le tout en filmant la scène, serait beaucoup plus complexe à réaliser dans la réalité que dans ce roman.

Mais n’est-ce pas aussi toute la beauté de la littérature ? Ouvrir un champ de possibilités, compliqués voire impossibles à réaliser dans la vie réelle !


J’espère t’avoir convaincu de lire ce roman. Si c’est le cas, je serai heureuse d’avoir ton avis dessus, alors n’hésite pas à laisser tes impressions en commentaire !
Et pour te faire gagner du temps, voici un lien afin de te permettre d’acheter ce superbe roman.


Le savais-tu ?

Une dernière petite chose, La chambre des merveilles va avoir son adaptation cinématographique prochainement.
C’est la réalisatrice Lisa Azuelos (à qui on doit le film LOL, entre autres) qui prend les commandes.
Alexandra Lamy incarnera Thelma et Muriel Robin fera aussi partie de l’aventure et incarnera Odette, la mère de Thelma.


* Lors de la parution de ce roman en 2018 le chanteur se faisait encore appeler Maître Gims.

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