Les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin se sont achevés le 20 février dernier. Parmi les disciplines phares, j’ai choisi de vous parler du ski de fond ou, plus communément, le biathlon. Pour ceux qui ne connaissent que peu ce sport, voici pour vous une présentation d’une pratique passionnante, très physique et dans laquelle nos chers sportifs français ont su trouver leur place !
Concrètement, en quoi ça consiste ?
Le ski de fond est bien différent de celui que l’on pratique en famille. Au lieu de descendre à toute vitesse, cette discipline de ski relève plutôt de la randonnée : il faut pouvoir monter quelques pentes et fournir son effort sur un circuit globalement plat.
Les pratiquants sont appelés les fondeurs. L’objectif est le même que celui d’une course : arriver en premier, ou bien effectuer le meilleur temps.
Mais le ski de fond ne se pratique pas d’une seule manière : plusieurs types de courses existent, chacune offrant son lot d’actions et de suspense pour les passionnés de sports d’hiver.
Une grande variété de défis
Les lecteurs et observateurs les moins avertis pourraient se perdre dans les différents types de courses existantes. Le ski de fond est plus communément associé au biathlon. Pourquoi bi ? Car les compétitions les plus connues mêlent deux disciplines en une seule : le ski, bien-sûr, mais aussi le tir à la carabine ! Les épreuves ne comportant pas d’épreuves de tir sont moins répandues.
Les fondeurs se confrontent sur différents formats :
- la mass start : comme le désigne l’anglicisme, tous les athlètes s’élancent groupés. Pas d’épreuve chrono, juste de la course ! Le premier arrivé a gagné. Il faut parcourir 18 kilomètres pour les hommes, 15 pour les femmes (sur cinq tours de circuit). Chaque tour exige un passage au tir à la carabine.
- le sprint : il ne s’agit pas là d’une confrontation directe, mais d’une chasse au chronomètre. Le sprint est plus court que la mass-start, les hommes doivent faire 10 kilomètres, les femmes 7,5. Cette épreuve conditionne l’ordre de la poursuite.
- la poursuite, justement : chaque athlète s’élance à son tour. « Mais ce n’est pas vraiment une course » me direz-vous. Si les fondeurs sont espacés, rien ne garantit au premier parti de s’imposer. Les épreuves de tir font la différence (on y viendra dans les règles).
- Des épreuves par équipes existent, y compris des mixtes : ces courses sont dans le même esprit que les précédentes, mais avec des passages de relais.
Quelques règles à connaître
Sur le plan purement logistique, les circuits de ski de fond ne peuvent se situer au-delà des 1800 mètres d’altitude ! À cette altitude, il serait bien plus difficile de concevoir un parcours, conditions météo plus instables, terrain trop en pente…
Les courses, elles, ont des règles qui garantissent le spectacle. C’est là où le tir à la carabine fait parfois basculer le classement :
Chaque circuit dispose d’une piste annexe d’environ 600 mètres, à côté de la zone de tir. Elle est appelée “anneau de pénalité”. Les biathlètes doivent toucher cinq cibles à la carabine. Ils doivent ensuite faire autant de tours de pénalité que de cibles manquées. D’où l’importance de ne pas se rater ! Dans le cas de la poursuite, même un concurrent parti bien après le premier peut remonter.
Si, au sprint, un concurrent termine deux secondes derrière un autre, alors il s’élancera deux secondes derrière celui qui le précède dans la poursuite. Le biathlète parti devant n’a alors pas le droit à l’erreur, au risque de perdre toute son avance !
La France a ses champions !
Le ski de fond est une discipline populaire dans les pays est-européens et en Scandinavie. Ce n’est pas pour rien que les meilleurs fondeurs sont pour la plupart de Suède, ou de Norvège.
Les amateurs de sports d’hiver sont devenus très nombreux au fil des ans. La raison ? Les performances ébourifantes de biathlètes tricolores !
Le meilleur exemple, chez les hommes, s’appelle Martin Fourcade. Son palmarès a de quoi donner le tournis : 13 médailles d’or aux championnats du monde, 5 aux Jeux Olympiques, 83 victoires en tout et pour tout… Le Roussillonnais, dit l’Ogre Catalan, est tout simplement l’athlète le plus titré en biathlon !
Martin Fourcade a même couru avec son frère Simon, avant de raccrocher les skis début 2020.
La relève française est tout de même assurée. Chez les dames, deux Anaïs, Chevalier-Bouchet et Bescond, actuellement 9e et 10e au classement de la coupe du monde 2021-22. Du côté des hommes, Quentin Fillon-Maillet mène, à l’aube du mois de février, le classement général de la coupe du monde de biathlon ! À tout juste 20 ans, il pourrait remporter sa toute première compétition mondiale à la fin de l’hiver !
Et nous, grand public, pouvons-nous le pratiquer en loisir ?
Le ski de fond peut se pratiquer en loisir, même si les fournitures peuvent faire un joli trou dans le porte-monnaie (300 euros en moyenne la paire de skis, sans compter les bâtons, gants et chaussures).
Toutefois, si on a assez de côté, on peut faire son choix : prendre des équipements d’hiver, spécifiquement conçus pour la neige. Ou alors, la solution que privilégient les grands champions : les skis à roulettes, pour s’entraîner sous un soleil estival !
Et si, en hiver, certains Limousins souhaitaient s’entraîner au ski de fond, il y a ce qu’il faut : la station de Bonnefond, en Corrèze, et Pigerolles, en Creuse.
Pour ceux qui souhaitent se faire des jambes blindées et un cardio à toute épreuve, voilà un sport qui vous ravira !
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